Que faire en cas de krach boursier ?

Que faire en cas de krach boursier ? Voici une question redondante, sorte de marronier pour un cabinet de conseil en gestion de patrimoine. Si cette question doit être prise au sérieux, c’est dès la signature du contrat qu’elle doit être partagée, discutée car ce type d’épisode que nous vivons arrive finalement « régulièrement ».

La meilleure réponse à cet événement se prépare longtemps à l’avance. Elle doit être pédagogiquement abordée entre parties (client-conseiller) mais résolument, un patrimoine doit être diversifié et sa stratégie cohérente. C’est capital !

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1. Réagir pro-activement, au début ou ne plus réagir du tout.

Un krach boursier est un effondrement des marchés boursiers. Il est clair que la cause surprenante de celui de mars 2020 déterminera la fin de l’épisode économique lorsqu’elle-même sera pratiquement résolue. En d’autres termes, lorsque la pandémie finira ou qu’un vaccin sera créé.

Le coronavirus, unique facteur de cette bérézina n’est donc pas économique ou politique. D’un point de vue causale, cela met de côté les éléments les plus profonds des travers de notre économie globalisée,  comme ce fut le cas en 2008. Cela créé de facto des difficultés économiques dont nous connaîtrons les chiffres bien plus tardivement. Il est à espérer que les instances se poseront la question de normes plus sécuritaires ou simplement de notre rapport destructeur à la nature, lorsque celui-ci est aveuglé par un certain appât du gain.

Quelle attitude en cas de krach boursier ?

La meilleure chose si on ne peut être proactif ou si on ne l’a pas été est tout simplement de ne rien faire. Même si notre nature à vouloir sauver ce qu’il l’est encore nous conjure à l’action, cela ne peut étonnement avoir qu’un aspect destructeur. La bourse a ses raisons que la raison doit ignorer.

La remontée des marchés est de la même essence que sa baisse. Elle réinitialisera ses positions naturellement. La véritable question d’ailleurs sans réponse serait de déterminer quand cela va pouvoir se faire ?

Sortir actuellement et prendre ses pertes alors que le krach a déjà eu lieu serait de se couper d’une probable remontée prochaine. C’est dans ces moments que vous risqueriez de perdre de l’argent. Preuve à l’appui, la journée du 13 mars, lendemain d’un discours sans grandes surprises du président MACRON. L’effet sur les marchés fut radicalement inverse à la veille. Pourtant le virus se développe toujours…

La meilleure solution hormis de ne rien faire et de tout faire pour s’y préparer. Lorsque le krach commence, il est déjà trop tard. Vous devrez attendre sa sortie et patienter.

Si vous avez une ligne conductrice dans votre projet, vous saurez vous résoudre à lâcher prise dans ces moments complexes et d’incertitudes. Les marchés réagissent par définition d’une manière plus puissante que l’économie dont elles sont d’une certaine manière le reflet partiel.

Si vous tentez de vous résoudre à arbitrer lorsque vous avez déjà perdu 15, 20, 25 %, c’est à cette période que cela peut être catastrophique.

Il n’y a qu’à regarder n’importe quel marché boursier dans le temps. Beaucoup indiquent un trend dont les dividendes sont d’ailleurs distribués. C’est une vision imparfaite et pessimiste de vos placements comme si vous étiez privés de la distribution de vos gains. Cela étant dit, le temps guérit de pratiquement tous les maux, même financiers.

Preuve à l’appui, voici en exemple les performances du CAC 40. Vous remarquerez les fortes fluctuations mais une tendance globale positive.

cac 40 réinvesti  

La crise aujourd’hui

Pour mes clients, j’ai décidé avant l’épisode du coronavirus d’alléger le risque. La période antérieure longue de gain et un contexte économique complexe présumaient d’un retournement de marché. Ceci étant dit, personne ne pouvait bien évidemment pointer ce virus.

Bien qu’il y ait des préoccupations multiples notamment géopolitiques : Erdogan, Trump, l’Iran, le réchauffement climatique… Il y a un réel changement depuis 2008. Le contexte n’est pas le même. Le système bancaire se porte mieux. Il s’est « musclé ». La gestion du risque est également plus au centre de l’échiquier, des préoccupations.

Le catalyseur de la crise est un virus et non plus l’avarice de certains individus. Cela ne veut pas dire que l’histoire ne peut pas se répéter mais elle présage d’un retour plus rapide à la normale (conditionnée à une diminution du virus). C’est en tout cas notre logique.

Quand et comment absorber un krach boursier ?

C’est en amont que vous absorbez le risque de volatilité voire d’un krach boursier. Il est important de se projeter sur une durée longue et établir votre profil de risque, c’est-à-dire votre appétence à la volatilité de votre portefeuille. Il faut déterminer jusqu’à quel point votre psychologie accepte une baisse plus ou moins radicale de la valeur de vos avoirs.

C’est également bien en avance que votre stratégie doit identifier la pertinence d’une diversification de vos actifs : financiers (actions, dettes, non-cotés,  immobiliers….) ainsi que de votre stratégie. La mutualisation du risque, nous ne le répétons jamais assez, est l’une des clés de votre gestion de patrimoine.

Il faut, et ce depuis bons nombre d’années, privilégier les actifs les plus décorrélés des marchés à risque. Investir dans des valeurs thématiques tels que l’eau par exemple. Coupler votre portefeuille de valeurs avec de l’or qui généralement agit comme une valeur refuge. Cela permet de thésauriser et de protéger votre capital.

L’immobilier permet aussi d’être moins impacté par un retournement des marchés. La pierre est sur du long terme un catalyseur de valeur. Même si le secteur peut être impacté, sur du long terme et psychologiquement, c’est une stratégie intelligente.

En cas de moins-value via un compte titre 

Il y a cette possibilité de se créer une moins-value à imputer sur les futures plus-values. 

Une moins-value existe lorsqu’il est constaté une perte. En d’autres termes, si vous vendez un actif à une valeur constatée inférieure à son achat, cette différence va pouvoir être imputée sur les plus-values réalisées dans l’année ou dans les dix années suivantes. Cela peut avoir un intérêt de vendre pour racheter les actifs précédemment vendus. 

exemple : 

Si vous vendez des titres acquis à 35 000 € et vendus 40 000 €. Votre fiscalité sera calculée sur 5000 €. 

Si à cause de cette crise, la valeur de vos actifs descend à 28 000 €. En vendant ces titres, une moins-value de 7 000 € sera alors constatée. En rachetant instantanément ces titres (en arbitrant les actifs les plus faibles ou moins adaptés) à hauteur de 28 000 €, vous allez bénéficier pendant 10 ans d’une moins-value imputable. Vous n’aurez, si je reprends mon exemple, aucunement de fiscalité à payer (5000 de plus-value moins 7000 € de moins-value), si vous avez besoin de racheter vos actifs dans les 10 ans à venir. 

Il n’y a en revanche pas de déductibilité sur le revenu global.

2. Si vous n’avez pas d’actifs en bourse.

Cela va être le moment d’investir. A l’heure où j’écris ces quelques lignes, personne n’est en mesure de déterminer le nombre d’emplois sacrifiés, les sociétés ayant déposé le bilan ou de quantifier l’abyssal plongeon des marchés…

Il n’en demeure pas moins qu’une situation de crise comme celle que nous vivons peut être aussi une opportunité pour ceux qui se sont confinés à l’attente sur le fonds en euros ou sur les livrets, par exemple.

C’est dans ces moments d’incertitudes accrues que l’on considère les bienfaits de faire des versements complémentaires et ainsi diversifier les points d’entrée.

Dans un krach, vous avez une paralysie économique qui couvre ou déborde sur l’ensemble des classes d’actifs. Cela se fait temporairement. Le risque est bien évidemment accru sur les sociétés les plus faibles…

Des opportunités lors d’un krach boursier ?

Il y a cependant des investissements par nature risqués mais qui peuvent vous faire gagner de l’argent en cas de krach. C’est le cas de certains ETF ( trackers) (indice inversé et spéculatif : à ne pas mettre dans toutes les Bourses) ou encore des instruments financiers (spéculatifs également).

Par nature sécuritaire, la majorité des gens trouvent plus écho aux produits structurés ou à des OPCVM et des titres vifs.

Les produits structurés permettent de générer une couverture satisfaisante du capital et un rendement connu à l’avance à condition qu’à une date de constatation, les marchés aient progressé. Je n’en propose que lorsque les marchés sont bas. Nous allons pouvoir certainement en allouer dans les semaines qui viennent.

Evidemment, toutes ces idées listées ne doivent pas être abordées indissociées les unes aux autres. Seules des sous-jacents qualitatifs permettent un gain intéressant. Cela va de soi.

Conclusion

Lors d’un krach boursier, Il ne faut donc pas céder à la panique. Nous savons que certains médias aiment parfois user d’une technique simple qui consiste à faire peur à ses lecteurs. Ainsi elle crée une certaine inertie dans les lectures. La meilleure chose est donc de prendre du recul sur les choses.

Nous l’avons évoqué, un krach se prépare et doit être évoqué dans sa propre stratégie. Je ne dis pas que vous serez totalement serein mais vous n’aboutirez qu’à une prise de risque partielle.

C’est dans ce type de krach que beaucoup de personnes se rappellent qu’il est important de n’investir que le montant qui peut être immobilisé sur du long terme, dont vous n’en aurez pas besoin.

N’hésitez pas à nous solliciter si vous voulez des éléments complémentaires ou si vous souhaitez échanger avec nous.

Vous pouvez également établir un audit patrimonial avec nos équipes.